Qu’est-ce que le RNCP ?
En 2025, le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) reste la référence officielle qui recense toutes les certifications reconnues par l’État. Géré par France Compétences, il garantit la valeur d’un diplôme ou d’un titre sur le marché de l’emploi et conditionne souvent l’accès aux financements comme le CPF. Comprendre son rôle et ses évolutions est essentiel pour les formateurs et les apprenants.
Table des matières
Définition du RNCP en 2025
Un outil officiel géré par France Compétences
Le RNCP est le registre officiel qui recense les diplômes, titres et certifications reconnus par l’État français. Depuis la réforme de la formation professionnelle, il est administré par France Compétences, l’autorité nationale de régulation du secteur.
Chaque certification inscrite au RNCP répond à des critères stricts : adéquation avec les besoins du marché du travail, référentiels de compétences clairs et preuves d’insertion professionnelle des diplômés. En 2025, avec l’entrée en vigueur du décret 2025-500, ces critères se renforcent, rendant l’enregistrement plus sélectif et donc plus crédible pour les apprenants et les employeurs.
Les objectifs du RNCP pour les organismes de formation et les apprenants
Le RNCP poursuit deux objectifs majeurs. Pour les organismes de formation, il offre une reconnaissance officielle, rendant leurs certifications éligibles à des financements publics comme le CPF, les aides régionales ou encore les financements des OPCO. Pour les apprenants, il constitue un gage de qualité et de sécurité : obtenir une certification RNCP signifie que leurs compétences sont reconnues sur l’ensemble du territoire et auprès des employeurs.
À titre d’exemple, en 2024, plus de 12 000 certifications étaient enregistrées au RNCP, couvrant des secteurs aussi variés que le BTP, l’informatique, la santé ou la gestion. Ces certifications facilitent l’employabilité et la mobilité professionnelle, notamment dans le cadre des reconversions.
Différence entre le RNCP et le Répertoire spécifique (RS)
Le RNCP ne doit pas être confondu avec le Répertoire spécifique (RS). Alors que le RNCP recense les diplômes et titres professionnels menant à une qualification reconnue par l’État, le RS répertorie des certifications de compétences complémentaires, comme des spécialisations ou des habilitations (par exemple le TOEIC en langues ou le CACES dans le BTP).
En résumé :
RNCP | RS (Répertoire spécifique) |
---|---|
Diplômes, titres professionnels, certifications complètes | Compétences spécifiques ou complémentaires |
Reconnaissance officielle par l’État | Reconnaissance ciblée sur un domaine précis |
Éligible CPF et financements publics | Également éligible CPF mais sur des blocs de compétences |
Les avantages d’une certification enregistrée au RNCP
Reconnaissance officielle par l’État et les employeurs
Une certification inscrite au RNCP bénéficie d’une reconnaissance nationale. Cela signifie que l’État garantit sa valeur et que les employeurs peuvent s’appuyer sur ce repère pour évaluer les compétences des candidats. Pour un formateur, proposer une certification RNCP est un atout majeur : cela renforce la crédibilité et la confiance auprès des apprenants comme des entreprises.
En 2025, plus de 80 % des recruteurs déclarent privilégier les candidats possédant une certification ou un diplôme inscrit au RNCP (source : France Compétences). C’est donc un véritable levier pour l’employabilité.
Éligibilité aux financements publics et CPF
Un autre avantage clé est l’accès aux financements publics. Seules les certifications inscrites au RNCP (ou au RS) permettent une prise en charge par le CPF (Compte Personnel de Formation), les régions, l’État ou encore les OPCO.
Pour les organismes de formation, c’est une opportunité de toucher un public plus large et de proposer des formations finançables. Pour les apprenants, c’est la garantie de pouvoir investir dans des compétences reconnues tout en réduisant leur reste à charge.
Un repère de qualité pour les apprenants et les entreprises
Le RNCP n’est pas qu’un catalogue : c’est un véritable label qualité. Chaque certification est évaluée selon des critères précis (référentiel de compétences, taux d’insertion, adéquation avec le marché du travail).
Selon les chiffres publiés par France Compétences en 2024, les certifications RNCP affichent un taux moyen d’insertion professionnelle de 82 % dans les 6 mois suivant l’obtention. Ce repère rassure les apprenants dans leur parcours et permet aux entreprises de recruter des profils dont les compétences sont standardisées et vérifiées.
Avantage | Bénéfices pour les apprenants | Bénéfices pour les organismes |
---|---|---|
Reconnaissance officielle | Crédibilité sur le marché du travail | Valorisation de l’offre de formation |
Éligibilité CPF et financements | Moins de frais personnels à engager | Attractivité commerciale renforcée |
Repère qualité | Garantie de compétences adaptées au marché | Confiance des apprenants et des entreprises |
Les étapes de la procédure RNCP
Constitution du dossier
La première étape consiste pour l’organisme certificateur à constituer un dossier complet à destination de France Compétences. Ce dossier doit contenir plusieurs éléments clés : le référentiel d’activités, le référentiel de compétences, les modalités d’évaluation, ainsi que les preuves d’insertion professionnelle des diplômés (taux d’emploi, types de postes occupés, etc.).
En 2025, avec le décret 2025-500, la constitution du dossier est devenue plus exigeante : des données chiffrées sur l’employabilité et la pertinence économique de la certification sont désormais obligatoires.
Examen par France Compétences
Une fois le dossier déposé, il est examiné par les instances de France Compétences. Cet examen vise à vérifier que la certification répond bien aux besoins du marché du travail, qu’elle dispose d’un référentiel de compétences clair et que les modalités d’évaluation permettent une validation objective des acquis.
Le processus d’analyse peut durer plusieurs mois. Les experts examinent également l’adéquation entre la formation et les emplois visés, en s’appuyant sur des données socio-économiques.
Décision d’enregistrement ou de refus
À l’issue de l’examen, France Compétences prend une décision d’enregistrement ou de refus. Si la certification est acceptée, elle est inscrite au RNCP pour une durée déterminée (généralement 5 ans), au terme de laquelle un renouvellement doit être demandé.
En cas de refus, l’organisme peut reformuler son dossier ou proposer des ajustements pour répondre aux critères attendus. Le but est d’assurer que seules les certifications solides et pertinentes soient intégrées au RNCP.
Étape | Contenu | Objectif |
---|---|---|
1. Constitution du dossier | Référentiels, modalités d’évaluation, preuves d’insertion | Montrer la qualité et la pertinence de la certification |
2. Examen par France Compétences | Analyse des critères légaux et économiques | Vérifier l’adéquation avec le marché du travail |
3. Décision | Enregistrement pour 5 ans ou refus motivé | Garantir la crédibilité du RNCP |

FAQ autour du RNCP
Le RNCP recense les diplômes et titres professionnels reconnus par l’État, qui conduisent à une qualification complète. Le Répertoire spécifique (RS), lui, regroupe des certifications de compétences complémentaires, comme des habilitations ou des spécialisations (exemple : CACES, TOEIC). Les deux sont éligibles au CPF, mais ils n’ont pas la même finalité.
Pour vérifier si une formation est enregistrée au RNCP, il suffit de consulter le site officiel de France Compétences. Chaque certification dispose d’une fiche détaillée avec son code RNCP, son niveau de qualification et sa durée de validité.
En règle générale, une certification est inscrite au RNCP pour une durée de 5 ans. À l’issue de cette période, l’organisme certificateur doit demander un renouvellement en apportant des preuves actualisées d’insertion professionnelle et d’adéquation avec le marché du travail.
Une formation inscrite au RNCP garantit à l’apprenant une reconnaissance officielle de ses compétences par l’État, une meilleure employabilité, et l’accès aux financements publics comme le CPF. C’est aussi un repère fiable pour sécuriser son projet de formation ou sa reconversion professionnelle.
Non. L’organisme doit constituer un dossier complet et le soumettre à France Compétences. Celui-ci évalue la pertinence de la certification, son impact sur l’emploi et ses modalités d’évaluation. L’inscription est accordée uniquement si tous les critères sont remplis.