Quels sont les critères Qualiopi ?
La certification Qualiopi repose sur 7 critères et 32 indicateurs qui garantissent la qualité des organismes de formation en France. Depuis 2025, ces exigences se sont renforcées avec des audits plus stricts et un contrôle accru sur l’accessibilité, la compétence des formateurs et la satisfaction des apprenants. Obtenir Qualiopi n’est pas seulement une obligation pour accéder aux financements publics et OPCO, c’est aussi un gage de crédibilité et de professionnalisme.
Table des matières
Tableau récapitulatif des 7 critères Qualiopi et leurs indicateurs
Pour mieux comprendre la certification Qualiopi, il est essentiel de visualiser l’ensemble des 7 critères et leurs 32 indicateurs. Ce tableau vous donne une vue d’ensemble des exigences, applicables selon le type d’action (formation, apprentissage, VAE, bilan de compétences). Ces critères constituent la base de tout audit Qualiopi en 2025.
Critère | Objectif principal | Indicateurs | Exemples d’exigences |
---|---|---|---|
1. Information au public | Garantir une information claire et accessible sur les prestations | Indicateur 1 Indicateur 2 Indicateur 3 | Programme, tarifs, délais d’accès, résultats obtenus |
2. Identification des objectifs | Adapter les actions aux besoins des bénéficiaires | Indicateur 4 Indicateur 5 Indicateur 6 Indicateur 7 | Analyse des besoins, définition d’objectifs pédagogiques |
3. Adaptation aux publics bénéficiaires | Prendre en compte les profils et besoins spécifiques | Indicateur 8 Indicateur 9 Indicateur 10 Indicateur 11 Indicateur 12 | Accessibilité handicap, personnalisation des parcours |
4. Moyens pédagogiques et encadrement | Assurer des ressources matérielles et humaines adaptées | Indicateur 13 Indicateur 14 Indicateur 15 Indicateur 16 Indicateur 17 Indicateur 18 Indicateur 19 | Locaux, outils numériques, taux d’encadrement |
5. Qualification et compétences des formateurs | Garantir la compétence et la formation continue des intervenants | Indicateur 20 Indicateur 21 Indicateur 22 Indicateur 23 | CV, diplômes, plan de développement des compétences |
6. Inscription dans l’environnement professionnel | Assurer une veille sectorielle et réglementaire | Indicateur 24 Indicateur 25 Indicateur 26 Indicateur 27 | Partenariats, suivi des évolutions réglementaires |
7. Amélioration continue | Évaluer et améliorer les pratiques de formation | Indicateur 28 Indicateur 29 Indicateur 30 Indicateur 31 Indicateur 32 | Questionnaires de satisfaction, gestion des réclamations |
Comprendre la certification Qualiopi en 2025
Définition et objectifs de Qualiopi
La certification Qualiopi est la marque officielle de qualité des prestataires de formation en France. Mise en place par la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018, elle repose sur un référentiel national qualité (RNQ) composé de 7 critères et 32 indicateurs. Son objectif est d’harmoniser les pratiques et de garantir aux apprenants des formations de qualité, qu’elles soient en présentiel, à distance, en apprentissage, en VAE ou en bilan de compétences.
Concrètement, Qualiopi vise à :
- Assurer la transparence des organismes de formation (programmes, tarifs, taux de réussite).
- Garantir l’adéquation des prestations aux besoins des bénéficiaires.
- Améliorer la qualité continue grâce à des audits réguliers et des actions correctives.
- Faciliter l’accès aux financements publics et mutualisés (OPCO, CPF, Pôle emploi, Régions).
Pourquoi la certification est obligatoire pour les organismes de formation
Depuis le 1er janvier 2022, tout organisme de formation, centre de VAE, CFA ou prestataire de bilan de compétences doit être certifié Qualiopi pour permettre à ses clients de bénéficier de financements publics et paritaires. Sans cette certification, il est impossible d’obtenir un financement via le Compte Personnel de Formation (CPF) ou les OPCO.
En 2025, plus de 55 000 organismes sont déjà certifiés Qualiopi en France (AFNOR Certification). La certification est donc devenue incontournable, non seulement pour des raisons réglementaires, mais aussi pour rester compétitif face aux autres prestataires du marché.
En résumé, Qualiopi n’est pas qu’une contrainte administrative : c’est un gage de professionnalisme et un atout commercial fort. Les apprenants et les entreprises choisissent de plus en plus leurs prestataires en fonction de cette certification.
Les évolutions récentes des audits Qualiopi en 2025
Depuis 2025, plusieurs évolutions sont venues renforcer les audits Qualiopi afin d’assurer une meilleure application des critères et d’éviter les certifications « de façade ». Parmi les changements les plus notables, on retrouve :
- Des audits de surveillance plus exigeants : les organismes doivent fournir davantage de preuves concrètes et récentes de leur conformité.
- Un contrôle accru sur l’accessibilité (handicap, inclusion numérique) et la capacité d’adapter les prestations à différents publics.
- Une vérification renforcée des compétences des formateurs et de la mise à jour régulière de leurs savoirs.
- Une attention particulière aux réclamations : la gestion des retours clients et des actions correctives est un point de vigilance majeur.
Selon InSyst (2025), près de 30 % des non-conformités majeures relevées en audit concernent la traçabilité des preuves (programmes, bilans, évaluations). Les organismes doivent donc redoubler de rigueur dans la documentation et l’archivage de leurs pratiques.

Les 7 critères Qualiopi à connaître
Critère 1 : L’information au public sur les prestations
Transparence et accessibilité des informations
Le premier critère Qualiopi concerne la qualité et l’accessibilité de l’information mise à disposition du public. L’organisme doit fournir des informations claires sur ses prestations : programmes, tarifs, délais d’accès, modalités d’évaluation et taux de réussite. L’objectif est de garantir une transparence totale pour les apprenants et les financeurs.
Exemples concrets de documents attendus
Lors d’un audit, l’organisme doit présenter des preuves tangibles telles que :
- Des fiches programmes détaillées pour chaque formation.
- Des conditions générales de vente (CGV) et un règlement intérieur.
- La publication en ligne des taux de satisfaction et d’insertion professionnelle.
- Un site web ou une brochure accessible à tous les publics.
Critère 2 : Identification des objectifs des prestations
Alignement avec les besoins des bénéficiaires
Ce critère exige que chaque prestation ait des objectifs pédagogiques clairement définis. L’organisme doit démontrer que les formations répondent aux besoins réels des bénéficiaires et des employeurs. Cela suppose une analyse en amont et une formalisation des résultats attendus.
Indicateurs clés et preuves attendues
Parmi les documents demandés en audit, on retrouve :
- Des entretiens ou questionnaires de recueil des besoins.
- Des objectifs pédagogiques formalisés dans les programmes.
- Des grilles d’évaluation alignées sur les objectifs fixés.
Critère 3 : Adaptation des prestations aux publics bénéficiaires
Prise en compte des profils et besoins spécifiques
Chaque apprenant est unique. L’organisme doit donc montrer sa capacité à adapter ses méthodes pédagogiques en fonction du niveau, de l’expérience et des contraintes des bénéficiaires. Cela implique un accompagnement individualisé et la mise en place de parcours personnalisés.
Accessibilité handicap : focus renforcé en 2025
En 2025, une attention particulière est portée à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Les organismes doivent désigner un référent handicap et mettre en place des solutions concrètes (supports adaptés, accessibilité numérique, locaux conformes). Selon InSyst, près de 20 % des écarts mineurs relevés concernent ce critère.
Critère 4 : Adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement
Ressources matérielles et humaines à justifier
Ce critère vérifie que l’organisme dispose des ressources pédagogiques et techniques suffisantes pour atteindre ses objectifs. Cela inclut les locaux, le matériel informatique, les plateformes e-learning, ainsi que l’encadrement humain.
Exemple de preuves acceptées lors d’un audit
- Des photos des salles de formation et équipements.
- Des licences de logiciels utilisés pour l’e-learning.
- Des plannings d’encadrement et d’assistance aux apprenants.
Critère 5 : Qualification et compétences des formateurs
Exigences minimales attendues en 2025
Les formateurs doivent justifier de leur qualification professionnelle et de leur expérience. En 2025, les auditeurs exigent de plus en plus de preuves de formation continue des intervenants afin de garantir une actualisation régulière des compétences.
Comment prouver la montée en compétences continue
Parmi les preuves demandées :
- Les CV actualisés des formateurs.
- Les copies de diplômes, certifications ou habilitations.
- Les attestations de formations suivies récemment.
- Un plan de développement des compétences à jour.
Critère 6 : L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel
Veille légale, réglementaire et pédagogique
Un organisme de formation doit démontrer qu’il réalise une veille régulière sur les évolutions légales, pédagogiques, technologiques et économiques de son secteur. Cette veille doit être formalisée et exploitée pour améliorer les prestations.
Sources fiables et exemples d’actions de veille
Les preuves attendues incluent :
- Abonnements à des sites spécialisés (France compétences, Ministère du Travail, OPCO).
- Participation à des salons professionnels et conférences.
- Notes de veille partagées en interne avec les équipes pédagogiques.
Critère 7 : Amélioration continue de la qualité des prestations
Évaluation de la satisfaction des apprenants
Ce critère est au cœur de la démarche Qualiopi : il impose une évaluation systématique de la satisfaction. Les retours doivent être analysés et servir à améliorer l’offre de formation. Des questionnaires standardisés et des entretiens de fin de formation sont souvent utilisés.
Gestion des réclamations et actions correctives
Les organismes doivent mettre en place un processus clair de traitement des réclamations. Chaque plainte doit être enregistrée, suivie et donner lieu à une action corrective. En 2025, les auditeurs accordent une importance accrue à ce point, car il reflète directement la capacité d’amélioration continue.
Conclusion : maîtriser les critères Qualiopi pour réussir son audit
La certification Qualiopi repose sur 7 critères et 32 indicateurs qui structurent la qualité des prestations de formation en France. En 2025, les audits sont devenus plus rigoureux, exigeant des preuves concrètes de la transparence, de l’adaptation aux publics, de la compétence des formateurs et de l’amélioration continue.
Pour les organismes de formation, centres de VAE, CFA ou bilans de compétences, comprendre et appliquer ces critères est la clé pour réussir son audit Qualiopi et garantir l’accès aux financements publics comme le CPF ou les OPCO.
Au-delà de l’obligation réglementaire, Qualiopi est un véritable gage de crédibilité et de professionnalisme qui rassure les apprenants, les entreprises et les financeurs. Anticiper, documenter et améliorer en continu vos pratiques vous permettra non seulement d’obtenir la certification, mais aussi de vous démarquer durablement dans un secteur de plus en plus concurrentiel.
FAQ sur les critères Qualiopi
Les 7 critères Qualiopi couvrent : l’information au public, l’identification des objectifs, l’adaptation aux publics, les moyens pédagogiques, la compétence des formateurs, la veille professionnelle et l’amélioration continue. Ces critères sont détaillés en 32 indicateurs spécifiques.
La certification Qualiopi repose sur 32 indicateurs, répartis selon les 7 critères du Référentiel National Qualité (RNQ). Tous ne s’appliquent pas systématiquement : certains dépendent du type d’action (formation, apprentissage, VAE, bilan de compétences).
Depuis le 1er janvier 2022, Qualiopi est obligatoire pour tous les prestataires souhaitant bénéficier de financements publics et mutualisés (CPF, OPCO, Pôle emploi). En 2025, cette obligation est toujours en vigueur et conditionne l’accès aux financements de la formation professionnelle.
Selon les données 2025, les écarts les plus fréquents concernent la traçabilité des preuves (programmes, évaluations, bilans), l’accessibilité handicap et la gestion des réclamations. Ces points font l’objet d’une vigilance particulière lors des audits.
Les organismes doivent fournir des preuves comme les CV actualisés, copies de diplômes, attestations de formations suivies, et un plan de développement des compétences. En 2025, la mise à jour régulière des savoirs est un critère central.
Au-delà de l’obligation réglementaire, Qualiopi est un gage de crédibilité qui rassure les apprenants et les financeurs. Elle permet de se démarquer de la concurrence, d’améliorer en continu ses pratiques et surtout de bénéficier des financements publics.